Revue de l'art brut, des créations singulières, de l'art populaire et des expressions marginales ou bizarres. Art outsider, hors-normes, singulier…

Pascal Ulrich

Écritures autres

Pascal Ulrich : textes et dessins

Pascal Ulrich, textes et dessins

Pascal Ulrich, textes et dessins

Les sexes en joie sur le parvis des rimes vertes comme la bonne langue, odeurs de vie dans le feu d’ une lampe sur la rampe de mes animales pulsions, bien nées sous la hanche de la branche bien née.

dessin de Pascal ULRICH

dessin de Pascal ULRICH

*

Le cerne peint par la nostalgie
a pris un coup de vieux…
Un OS, « os des anciens » a éclaté un coin de mon âme.

*

Je suis un fakir.
Ma mort sera le clou du spectacle.

*

Ce gros CON manquait d’envergure…

*

« La pensée n’est pas mon genre ! »
– disait le pansu et bien pensif en regardant son bœuf gros-sel.

*

Je suis si fainéant
jamais je ne finirai cette phrase…

*

Cet auteur pontifiant qui me faisait songer à un
A. Breton de sous-préfecture qui, s’étant coincé un orteil entre les portes d’une armoire normande, se mit à singer Paul Claudel.

*

dessin de Pascal ULRICH

Je baise donc je suis
au cœur de ta formidable anatomie.

*

C’était seulement comme ça pour voir.
C’est « sur ton mur ».
– Tu es beauté et tendresse de vestale,
aussi blanche et pure que ciel dans l’abîme, noire comme gouffre parfois.
Et offrande.
Autant t’aimer donc dans le parfum des ivresses
nocturnes
Alors je t’aime comme le mystère, et sacrebleu, pourquoi ne pas tenter le diable si aujourd’hui diable est bon… comme ta bouche de cérémonie.
Je te sais et te chante dans le vent d’une pensée, comprends-tu ? Belle magie, sois prudente, les loups sont et nous sommes les loups.
Je t’embrasse.

*

Et j’ai freiné sur les cuisses…

*

La dérive. Luxe du fou et de l’insoumis. C’est déroutant.
C’est embêtant un peu comme une hirondelle de papier que l’on piétine dans un bac de sable en plein mois de février quand il fait très froid à cause des nuages qui crachent de la glace pilée.
Et la lune ne me dit rien et personne ne dit rien, le monde entier se tait par crainte de parler en premier, chacun se nouant un foulard au poing de paroles.
Alors, si j’osais comme ça pour voir la tronche des crapauds bleus de ma mémoire.
Pour voir leurs sales petites trognes se renfrogner avant que d’éclater en mille cailloux de colère, ça, avant l’amertume qui précède la vengeance.

dessin de Pascal ULRICH

dessin de Pascal ULRICH

*

L’émotion: c’est ça le risque.

Un pays sans frontières.
Faut voir ça.
Un endroit particulier où règnent les douces putes de colombes.
Moi, je perds la boussole.

*

Sexe au poing dans ton couloir quand ça saigne aux jointures .
Souvent délicieux !

*

Le délice du pourquoi-pas ?

*

Mon ambition : ne pas en avoir.

Pascal Ulrich
Gazogène n°14-15

Pour connaitre les œuvres de Pascal ULRICH: écrire 15 rue St-Nicolas, 67000 Strasbourg.